L’île Maurice, un sanctuaire pour les retraités et pour ceux qui souhaitent changer de vie !

Expatriés à l’île Maurice depuis quelques années, notre rêve était devenu réalité !

Nous vivions et travaillions sur une île loin des mégapoles, une île où le temps s’était arrêté malgré une volonté évidente du gouvernement d’ouvrir le pays aux investissements étrangers.

Lorsque vous arrivez à l’île Maurice, vous avez cette étrange sensation de quiétude et de bien-être et vous êtes surpris par la clarté et la luminosité du ciel bleu azur.

La gentillesse des habitants n’est pas une légende, ici vous trouverez toujours une personne prête à vous aider, le sourire est omniprésent sur tous les visages même en cette période de pandémie mondiale.

Oui, un simple sourire, une chose simple et rare que nous avons presque oublié lorsque nous vivons en Europe ou ailleurs dans le monde.

Avant cette pandémie, nous avions une activité florissante dans le domaine de l’immobilier et de l’investissement de prestige et notre rôle était d’aider les expatriés à franchir cette énorme étape de “changement de vie”.

Ma femme et moi avions tracé notre route, nous avions nos amis, notre réseau d’amis tous allant pour le mieux mais la vie n’est pas un long fleuve tranquille, la vie nous joue parfois des tours et rien n’est acquis.

L’année 2020 a été une année terrible pour nous mais aussi pour le monde entier !

Tout d’abord, mes parents étaient très malades en France et nous avons dû retourner à Paris en février.

Nous avons tous des parents et si nous sommes bien constitués, nous ne pouvons que leur souhaiter le meilleur, même si les miens ont été exceptionnellement compliqués en raison de leur âge, de leurs pathologies ou de leurs mauvaises habitudes.

Comment pouvez-vous les blâmer ? Ils étaient âgés et avaient eux-mêmes quitté le Moyen-Orient 40 ans plus tôt pour la France, avec tous les problèmes que cela comportait.

À cette époque, ils étaient considérés comme des “immigrants” et non comme des “expatriés”.

Lorsque nous sommes arrivés à Paris, j’ai été frappé par les visages lugubres des gens, pas de sourires, pas d’empathie, des bâtiments magnifiques mais à leurs pieds une misère que je n’avais pas connue auparavant, sans parler des transports en commun ou même des Champs Elysées qui ne portent plus que le nom !

Néanmoins, nous avons dû faire face à cette situation et, dès notre arrivée, nous avons fait de notre mieux pour nous occuper de nos parents matin, midi et soir.

Sans entrer dans les détails, il n’a pas été facile de vivre à nouveau avec ces parents.

Un mois après notre arrivée, le Covid-19 a commencé à faire parler de lui avec le premier enfermement, puis le second… mais aussi des parents dont la santé se dégradait visiblement, mon père cardiaque avec des problèmes rénaux et puis ma mère qui avait perdu sa tête et un œil suite à un glaucome.

Pour ma mère, ce n’était ni“Alzheimer” ni“maladie du corps de Lévy“, rien de connu, mais la maladie était très présente, des problèmes cognitifs très difficiles à gérer.

Nous voulions reprendre notre vie, nous étions prêts à tout, mais la situation ne nous a pas permis de le faire, nous avions laissé derrière nous à l’île Maurice.

Puis vint la mort de mon père en octobre avec tout ce qu’elle induit.

Mais croyez-le ou non, malgré la douleur, nous finissons toujours par nous relever !

C’est ce que nous avons fait tant bien que mal avec la ferme intention que ma mère, désormais seule, nous suive à Maurice, mais là encore c’est une bataille qui ne fait que commencer.

Elle voulait à tout prix rester à Paris et ne pouvant pas rester seule dans son appartement, nous avons pensé à mettre en place une aide à domicile mais elle a rejeté cette idée.

Nous avons ensuite prospecté sans grande conviction les maisons de retraite médicalisées (EPHAD) mais avec les problèmes liés à Covid-19 nous avancions à reculons, le manque de personnel mais aussi le prix exorbitant ont mis fin à nos recherches.

La seule et unique solution était qu’elle vienne avec nous, mais pas qu’elle vive avec nous car elle avait besoin d’un soutien permanent et de soins médicaux.

Nous avons commencé à chercher une maison de retraite à l’île Maurice qui nous permettrait d’être rassurés quant à ses soins et son bien-être.

Après une recherche relativement courte, nous avons trouvé ce que nous cherchions avec un rapport qualité/prix et des services exceptionnels, nous l’avons enregistrée depuis la France.

Nous avons ensuite contacté la Caisse des Français à l’étranger (CFE) afin qu’elle puisse bénéficier de la continuité des services et des avantages de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) à Maurice.

L’adhésion à la CFE lui permet de ne pas perdre ses droits à la CPAM et d’être pris en charge sans avance de frais dans les établissements conventionnés à Maurice.

A force d’arguments, des arguments qui pour elle n’avaient aucune logique, nous avons fini par la mettre au pied du mur.

A 83 ans, après presque 40 ans de vie au même endroit, nous avons procédé à la vente de son appartement, à l’arrêt des différents contrats en cours etc….

Pour elle et ses souvenirs, ce fut un véritable choc, mais elle n’avait pas le choix.

Elle était vaccinée, nous aussi et après presque un an et demi de vie morose à Paris, une lueur d’espoir est apparue à l’horizon, l’île Maurice et son gouvernement avaient décidé de rouvrir son espace aérien le 15 juillet après une gestion exceptionnelle de l’épidémie.

En effet, dès les premiers signes, l’île Maurice a fermé ses portes pour protéger sa population et le résultat ne s’est pas fait attendre.

Le taux de personnes infectées ainsi que le taux de mortalité étaient parmi les plus bas au monde, il est clair que les Mauriciens ont le respect des règles d’hygiène et de distanciation.

Nous avons donc réservé notre vol en suivant les mesures mises en place par le gouvernement mauricien mais aussi celles de l’aviation civile.

Vaccination obligatoire pour une quarantaine légère dans un hôtel prestigieux, un test PCR négatif effectué entre 2 et 7 jours avant l’embarquement.

Un voyage de nuit et à peine 2 heures de décalage horaire ont fait que ma mère n’a pas vraiment remarqué le voyage, dès qu’elle est montée dans l’avion elle s’est endormie et s’est réveillée 1h30 avant l’atterrissage à l’aéroport Sir Seewoosagur Ramgoolam à Maurice.

A l’arrivée, une organisation sans faille.

Un contrôle automatique de la température avec une caméra thermique, un contrôle douanier et une gestion impeccable des fichiers d’attente, puis un dernier contrôle des services sanitaires à qui vous remettez un questionnaire que vous aurez rempli au préalable (dans l’avion) et un passage obligatoire dans une unité de Test Covid-19 où à nouveau un test PCR a été pratiqué et enfin la réception de nos bagages, le tout réalisé en moins de 30 mn… incroyable !

Pour toutes ces opérations, il y avait suffisamment de personnel et il était très efficace.

Il y a eu un peu d’attente concernant le transfert à l’hôtel à cause des retardataires qui ont dépensé leurs euros au Duty Free car il y avait de très bonnes affaires à réaliser, nous ne pouvions pas les blâmer.

L’arrivée à notre hôtel le Sugar Beach de Flic en Flac s’est faite sans aucun problème et notre accueil a été exceptionnel.